Bilan du mandat 2020-2026

Question/remarque : « Les élus n’ont rien fait pour garder la déchèterie. Pourtant, ils appartiennent à la majorité du Pays de Blain : pourquoi rien ne se passe ? »

Contexte : La déchèterie de Bouvron, gérée par la communauté de communes (composée de Blain, Le Gâvre, La Chevallerais et Bouvron), a été fermée provisoirement en novembre 2024 après un audit révélant des non-conformités réglementaires et environnementales. Bouvron, avec 7 élus communautaires sur 26, est minoritaire dans les décisions. Une nouvelle déchèterie, plus moderne, ouvre à Blain en janvier 2026. Le choix du lieu pour cette nouvelle déchèterie était très complexe, et en aucun cas possible entre Bouvron et Blain.

Éléments de réponse : La fermeture temporaire de la déchèterie de Bouvron a été décidée après la découverte en novembre 2024 de son illégalité depuis 2012, suite à un changement de réglementation et l’absence de dépôt de dossier d’autorisation environnementale. Les coûts de mise aux normes (environ 650 000 €) sont jugés disproportionnés par la majorité des élus communautaires pour une ouverture limitée à 2 jours par semaine, d’autant que la nouvelle déchèterie de Blain offrira une meilleure qualité de tri. Les élus de Bouvron ont obtenu, après beaucoup d’insistance, qu’une étude sur les coûts de dépollution du site de la déchèterie soit réalisé d’ici la fin du mandat pour permettre de la réutiliser sous une forme différente de celle que l’on connaît, en envisageant principalement des solutions pour les flux les plus importants, notamment les déchets verts et les cartons.

Question/remarque : « Le projet de réhabilitation du centre-bourg est coûteux, comment se portent les finances de la commune ? »

Contexte : Les dépenses et recettes de la commune ont augmenté entre 2021 et 2024, passant de 2,08 M€ à 2,65 M€ pour les dépenses, et de 2,84 M€ à 3,22 M€ pour les recettes. Cette hausse s’explique par l’embauche de personnel (enfance, entretien des bâtiments, France Services), l’augmentation des charges (énergie, restauration scolaire) et la baisse des dotations de l’État et de l’intercommunalité.

Éléments de réponse : La capacité d’autofinancement (CAF) nette de la commune, indicateur clé de sa santé financière, est passée de 300.000€ (2016-2017) à 600 000 € (2018-2020) à 370 000 € en 2024. Le pic de recettes est lié à des dotations de l’État obtenues en 2018 et supprimées en 2021 entre autres car Blain passait à 10.000 habitants. Malgré cela, l’endettement a diminué, passant de 300 000 € à 158 000 € de remboursements annuels. Les dépenses supplémentaires (embauches, inflation) ont été compensées par une hausse des recettes (impôts, tarifs), assurant une gestion équilibrée et saine des dépenses.
Au total, 6,8M€ d’euros ont été dépensés sur le mandat en investissement, le renouvellement du centre-bourg comptant pour environ un tiers, mais d’autres investissements ont été conduits sur nos équipements, la rénovation de l’église (700.000€) la construction d’un centre technique (1,2M€), l’entretien des routes, l’achat d’engins (véhicule pour les accotements et camionnettes de travail,…), etc.. Pour en savoir plus, consulter le Bilan 2020-2026

Question/remarque : « Le dernier médecin va partir de Bouvron, n’aurait-il pas fallu construire une maison de santé sur la commune ? »

Contexte : Plusieurs médecins ont quitté la commune et les communes limitrophes ces dernières années. Un projet de maison de santé pluridisciplinaire (MSP) a été porté depuis 2022 par l’EHPAD de Bouvron, en partenariat avec la municipalité. Il avait été entre autres obtenu du Maire auprès de la banque des territoires un prêt à taux faible pour permettre des loyers modérés compensant intégralement le coût de l’emprunt, la commune s’était également engagée à réaliser les espaces environnants : voies routières et stationnements. Fay-de-Bretagne a également esquissé un projet quand les médecins des communes de Bouvron, Malville et Fay-de-Bretagne ont indiqué vouloir travailler ensemble dans un même lieu fin 2023.

Éléments de réponse : La construction d’une maison de santé favorise l’attractivité des médecins : c’est indispensable car les médecins souhaitent travailler ensemble et non plus dans des petits cabinets médicaux. Les médecins des trois communes ont opté pour le projet porté par la ville de Fay-de-Bretagne, ce qui constitue malgré tout une nouvelle encourageante : les médecins restent sur le territoire local. Venir malgré tout construire une maison de santé à Bouvron n’aurait pas de sens, car il faut réussir à trouver les professionnels de santé qui l’occuperont.

Des solutions existent pour les patients ayant des difficultés de mobilité (transport à la demande, transport solidaire mis en place par la commune, vacations de médecins). La situation reflète une tendance nationale, avec 87 % du territoire classé en désert médical.

Question/remarque : « De plus en plus de commerces ne seraient-ils pas en train de fermer ? Qu’est-il mis en place par la commune pour soutenir le commerce local ? »

Contexte : Plusieurs commerces et services ont effectivement fermé sur le mandat pour des raisons très diverses (boulangerie, auto-école, agence immobilière,…), mais d’autres ont ouvert (Mes petits plaisirs, Gang of pizza, garagiste Ginauto, psychologue, cabinet de shiatsu, chapelière,…) ou rachetés (le Bouvronnais).

Éléments de réponse : La commune agit pour dynamiser le commerce. Même si elle n’a pas le droit de subventionner directement les commerçants, elle soutient la vie économique via des actions ciblées : flyer de soutien pendant le COVID, signalétique améliorée dans le bourg et aux entrées de bourg, soutien financier aux commerces dont le chiffre d’affaire a été impacté par les travaux du centre-bourg, mise en location de cellules commerciales à tarif modéré et création de nouvelles cellules commerciales attractives (place de la Minoterie et bientôt place Simone Rigal), instauration d’une zone bleue, requalification des espaces publics pour donner envie aux usagers de se rendre dans le centre de Bouvron. Une association de commerçants a même été recréée sur la fin du mandat. L’intercommunalité accompagne aussi les commerçants et artisans via une chargée de mission dédiée.

Question/remarque : « Quelles ont été les évolutions sur l’accueil de loisir et l’accueil périscolaire ces dernières années ? »

Contexte : La fréquentation de l’accueil périscolaire et de l’ALSH a fortement augmenté (de 60-70 enfants en 2019 à 90-100 en 2025), nécessitant des ajustements organisationnels et des recrutements. En parallèle, l’évolution du nombre d’enfants dans les deux écoles est très faible (377 à 385 enfants en 5 ans) : cela signifie surtout que les habitudes des familles ont changé.

Éléments de réponse : Malgré des difficultés de recrutement et d’attractivité des métiers de l’animation, la commune a embauché un agent BPJEPS pour assurer la direction de l’accueil périscolaire/accueil de loisirs (obligatoire au-delà de 80 enfants accueillis) et deux animateurs supplémentaires pour répondre à la demande, et a modernisé son logiciel de réservation avec un système de liste d’attente. Malgré des coûts accrus, ces mesures garantissent un accueil de qualité et sécurisé. Une baisse démographique future des enfants, que ce soit en Loire-Atlantique ou partout en France, devrait limiter la pression sur le service.

Question/remarque : « Les accotements semblent moins bien coupés et les haies également. C’est dangereux pour se croiser. »

Contexte : Depuis 2020, la commune a adopté une fauche tardive pour préserver la biodiversité, tout en ajustant les interventions pour garantir la sécurité (intersections, virages). La programmation a évolué d’année en année pour s’améliorer, en tenant compte des retours des habitants. L’année 2024 a été particulièrement compliquée, avec l’arrêt d’agents suivi de pannes des machines.

Éléments de réponse : Le programme d’entretien 2025 a été respecté : une fauche prioritaire sur les routes étroites est réalisée, un entretien alterné (côté gauche/droit de la route) en été est conduit, et le curage des fossés est relancé pour assurer les écoulements d’eau (30 000 € investis en 2024-2025). Un outil numérique sera prochainement déployé pour optimiser le suivi des interventions, éviter certains obstacle peu visibles dans les haies lors des fortes pousses, et éviter les oublis.

Question/remarque : « Avec l’aménagement du centre-bourg, le stationnement n’aurait-il pas été réduit ? Cela va avoir des conséquences pour les commerces.»

Contexte : L’étude de 2023 par la maîtrise d’œuvre des espaces publics révélait 191 places de stationnement dans le centre, avec un taux d’occupation maximal de 80 % à midi dans l’hypercentre. Le projet d’aménagement supprime au global 5 places, mais en crée de nouvelles à proximité.

Éléments de réponse : Les places supprimées sur la place de l’Abbé Corbillé sont compensées par des créations à moins de 125 m (parking du coworking, places devant la boulangerie Frappier, à côté de la pharmacie). Une zone bleue favorisera la rotation, limitant l’occupation longue par les riverains en journée.

Question/remarque : « La commune investit-elle pour le patrimoine de la commune ? »

Contexte : En début de mandat, la commune a investi plus de 700 000 € pour rénover intégralement la toiture de l’église, ainsi que des éléments de charpente et de maçonnerie. Ces travaux, achevés en 2023, ont permis de sécuriser l’édifice et de faciliter son entretien. Malgré cette rénovation majeure, quelques fuites persistent, notamment au niveau du clocher, et des dégradations sont observées sur certains vitraux, portes tandis que l’éclairage intérieur devient défaillant. La commune a également fêté les 80 ans de la Reddition en 2025.

Éléments de réponse : Concernant l’église, un entretien régulier des gouttières est désormais assuré pour éviter les obstructions causées par les pigeons. Pour le clocher, des réparations de maçonnerie et la pose de plexiglass sont prévues en 2025, avec l’intervention de cordistes. Les vitraux arrière vont être protégés temporairement par du plexiglass et feront l’objet d’une réfection future. Enfin, la modernisation de l’éclairage intérieur, prévue pour 2025-2026, permettra de passer aux LED, réduisant les coûts et mettant en valeur l’architecture de l’église. La commune travaille en partenariat avec Bouvron Patrimoine, l’association est par exemple intéressée pour aider à la reprise des portes, la commune fournissant la matière première.

D’autre part, d’autres actions ont été menées concernant la valorisation du patrimoine historique : mise en place d’un parcours mémoriel sur le site de la Reddition, la participation au parcours « Chemin de la mémoire » à l’initiative de l’association Mauricette avec la mise en place de 3 panneaux explicatifs sur la commune, et enfin la mise en place d’un jeu de piste Baludik pour toute la famille. Les 80 ans ont permis également de faire participer les associations de la commune pour faire revivre cette période de l’histoire, un spectacle son et lumières a d’ailleurs été projeté sur le mur de la Minoterie (mapping) pour raconter notre histoire.